Epiarch

Croissance, architecture des plantes et gestion des épidémies

Le réseau scientifique étudiant le rôle de l’architecture des plantes sur les épidémies (EpiArch) a été intégré parmi les 13 ‘Key actions’ du métaprogramme INRA-SMaCH. La combinaison des leviers ‘architecture de la plante’, ‘résistance variétale’ et ‘structuration spatiale du vignoble’ est au coeur de la problématique de gestion durable de la vigne.

L’architecture des plantes cultivées est influencée par des facteurs endogènes (signaux hormonaux, compétition trophique entre organes), et exogènes (répartition de la lumière dans la canopée, contenu en eau du sol, nutrition des organes, température, vent..). Des modifications significatives de croissance et d’architecture peuvent être générées par les pratiques culturales avec des effets positifs sur la croissance primaire et les ramifications (e.g. irrigation, fertilisation, faibles densités de plantations) ou négatifs (e.g. enherbement).

Chaque composante du cycle infectieux d’un champignon (infection, croissance mycélienne, sporulation, dispersion) peut être directement influencée par la croissance de la plante (quantité de tissus sensibles, densité, porosité) par le statut nutritif et de résistance des organes et par des facteurs climatiques ou microclimatiques. La sensibilité du végétal constitue un élément clé dans la multiplication d’un agent pathogène au cours d’une épidémie. Le taux de transmission de la maladie est sous le contrôle des conditions environnementales, qui pilotent simultanément croissance de la plante et développement du parasite.

Dans le cadre du pathosystème vigne-oïdium, l’épidémie résulte de la dynamique de mise en place de tissus sensibles, du taux de transmission de l’agent pathogène, le tout modulé par la précocité d’attaque. Pour des parcelles de vigueur élevées (production importante de feuilles secondaires), la vitesse de développement des épidémies peut être augmentée d’un facteur 4 avec des effets barrières sur le rang. Sur cépage partiellement résistant (l’Aranel) une variation de vigueur, générée par des modes de conduites différents, modifie la propagation de la maladie. Seule la dynamique de production d’organes sensibles, et non leur modification de réceptivité est le mécanisme d’action sur cépage sensible. Les différences significatives dans le nombre de feuilles malades et leur vitesse d’apparition entre modalités (enherbées vs désherbées) sont liées au nombre de feuilles présentes à la floraison. A l’échelle du cep, il n’y a pas d’effet barrière lié à la densité de feuilles : plus la production de feuilles est importante, plus il y a de maladie donc d’inoculum susceptible d’attaquer les grappes.

Deux types de modèles ont été développés pour étudier ces interactions à l’échelle du cep ou de la parcelle. 

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Date de modification : 14 août 2023 | Date de création : 04 décembre 2014 | Rédaction : AC