Protection des plantes et SDP

Protection des plantes par utilisation d’actifs stimulant les systèmes de défenses de plantes

Les projets FUIs intitulés DEFISTIM, NEOPROTEC et PHYTOMARC, labellisés par les pôles de compétitivité, Agrimip, Végépolys et Qualiméditerrannée, se proposaient d’étudier les modes d’action de produits d’origine naturelle ou non en vue de trouver des méthodes complémentaires en protection de la vigne

Les projets FUIs se proposaient d’étudier :

  • les modes d’action de produits d’origine naturelle ou non. En particulier ceux ayant des modes d’action indirects sur le végétal car ils stimulent les défenses de la vigne (sélectivité vis-à-vis des agents pathogènes, effet physiologique, voie de signalisation) ;
  • des méthodes complémentaires en protection de la vigne, en exploitant le potentiel d’actifs biologiques, plus respectueux de l’environnement.

L’expertise du laboratoire au niveau de la connaissance de différents bioagresseurs (mildiou, oïdium, botrytis etc..), nos compétences sur les systèmes de défenses de la vigne et l’effet des Stimulateurs des Défenses des Plantes (SDP) selon l’état physiologique et la génétique de la plante, ont été utilisés pour aboutir à des formulations et des stratégies d’utilisation, permettant d’obtenir un niveau de protection intéressant contre divers agents pathogènes.

Afin d’utiliser les SDP de manière rationnelle et efficace, nous avons développé 3 outils, i.e. BioMolChem, puce q-PDF38 et puce Neovigen 96, qui permettent d’appréhender les voies de stimulation et le lien existant entre l’expression des défenses de la vigne et le niveau de protection obtenu vis-à-vis de pathogènes (oïdium, mildiou, botrytis). Ces outils utilisent le plus souvent une triple approche biologique, moléculaire et biochimique et permettent d’étudier le rôle de la variabilité génétique, ou encore de l’environnement sur l’efficacité de ces défenses.

Après application de SDP sur la vigne, nous avons mis en évidence des corrélations entre la production de certaines phytoalexines et le niveau de protection obtenu in vitro sur feuilles contre le mildiou mais aussi au vignoble sur grappes. L’utilisation de ces nouveaux actifs dans des programmes de traitements à bas intrants chimiques a été évaluée (produit seul ou associé à des doses réduites de fongicides), et différentes stratégies d’utilisations développées.

L’ensemble de ce travail collaboratif a bénéficié de l’appui des réseaux INDRES et RMT Elicitra. Des scientifiques du LRSV de Toulouse (CNRS-INRA), de l’INRA de Dijon (UMR Agroécologie), de l’UMR PIAF, de l’université de Clermont-Ferrand (LPMM), de l’université de Reims Champagne-Ardenne et de l’INRA d’Angers (UMR IRHS), ont été associés à ces différents travaux.

Un produit actif a été homologué pour protéger la vigne, et au moins deux autres actifs sont en préparation pour une homologation. Nous sommes co-auteurs d’une puce de 38 gènes permettant de mettre en évidence l’état de défense du végétal, et nous avons créé une nouvelle puce NEOvigen de 96 gènes spécifique à la vigne. Plusieurs publications sont en cours de rédaction pour les parties non confidentielles, d’autres suivront une fois les brevets déposés par les partenaires privées.

acide salicylique
oidium2
catechine
mildiou1b
resveratrol

Date de modification : 14 août 2023 | Date de création : 06 janvier 2015 | Rédaction : MFCC